Une fois de plus nous revoilà plongé dans des galères gargantuesques avant nôtre départ prévu autour du 3 mars à 11h55.

Dans la série on-ne-pouvait-demander-d’aide-à-personne-tellement-c’était-horrible, nous avons trouvé :

Enlever la moquette PUIS la colle sous la moquette, qui visiblement n’avait pas très envie d’être décollée. Comptez environ 3 jours de grattage à la spatule.

Après peinture, on y voit déjà plus clair ! Vous noterez le démontage des menuiseries existantes.

le grattage de la coque ! Le sablage était proscrit car trop d’ennuis. Notamment un lynchage potentiel des propriétaires des bateaux voisins.

Nous avons gratté le ventre de ce cher canot durant 10 jours au total, à l’aide d’outils des plus perfectionnés comme un couteau, un ciseau à bois…Tendinite garantie ! Le masque c’est juste parce qu’on trouvait ça rigolo de voir flou à cause de la buée. De mémoire, aucun poumon n’est jamais sorti nous dire que le plomb dans la peinture, c’était pas terrible.

Comme les journées n’étaient pas assez longues on a fini parfois à la baladeuse.

Même si un sablage aurait duré 2 jours, nous avons eu le même résultat pour beaucoup moins cher (354L d’huile de coude). D’autre part nous entretenons toujours des relations cordiales avec nos voisins.

Nous avons découvert 2 autres zones de rouille méritant d’être débarquées. Aussitôt découvertes, aussitôt rebouchées !

Nous avons également vécu un drame pré-culinaire navrant…

Mais la scène bien que tragique s’est bien terminée, comme le sol était d’une propreté maculée, nous avons cuit toutes les pâtes pour les stériliser, et comme elles étaient cuites, on les a mangées. Obligé !

Un autre chapitre relativement pesant était la maintenance de l’hélice. Un problème nécessitant d’enlever ladite hélice. Nous avons tout tenté pour l’extraire sans un extracteur conventionnel, comme le chalumeau, la traditionnelle masse, le WD40…Le didgeridoo semble donner des résultats médiocres.

Un GRAND merci à Claudia et Marie qui sont venues braver les conditions d’hygiènes déplorables dans le froid du ventre de Békwaipa…Nous leur devons de nombreux travaux effectués avec bonne humeur et féminité !

Passer les câbles électriques dans le mât n’a rien de palpitant, sauf si on se demande si il va tenir a force de le secouer de toutes nos forces. Alors vous palpitez.

On notera la découverte d’un nid d’oiseau à l’intérieur du mât côté ciel. Ils devaient avoir fait ce nid lorsque le bateau est resté longtemps à Rochefort. Il y a même un œuf, nous pensons qu’ils n’ont pas apprécié les premières navigations engagées et qu’ils nous ont faussé compagnie faute de connaître l’emplacement du nid d’un jour à l’autre.

Notre coque après de nombreuses étapes de peinture…

arbore maintenant une couleur jaune-verte.

Nous avons mis à l’eau le 27 février par une ravissante journée. Vous noterez la belle hélice et les anodes remplacées pour protéger la coque de la corrosion.

Le pont a été peint avec un anti-dérapant constitué de sucre en poudre high-tech acheté pour 0,4 € le kilo. Le principe est de faire une première couche de peinture, et, alors qu’elle n’est pas sèche, de saupoudrer à l’aide d’un tamis le sucre uniformément sur la surface. Les grains collent alors à la peinture fraiche. Dans la foulée on remet une couche de peinture et voilà les grains de sucre emprisonné entre deux couches de peinture époxy. Si un grain de sucre est mal recouvert, il fondra et laissera un cratère sinon ce sera une boule. Le résultat est sans appel, ça colle un peu au début mais maintenant c’est hyper fiable !

La casquette, toute repeinte a des allures de tank de l’URSS. On s’y fait. Et avec des hublots ça passera mieux.

Tremblez pauvre voilier en polyester ! voici revenu Békwaipa, piloté par deux aveugles nain unijambistes ayant deux mains gauches, nous mettrons nos pare-battage que si on y pense…

La mise à l’eau effectuée nous bouclons des petits détails tel que remettre le mât. Sur ce point j’ouvre ici une parenthèse : nous prenons rendez-vous pour l’utilisation de la grue de Port-la-forêt pour 10h le lendemain, nous partons vers 7h pour être large. Arrivé devant l’entrée Robin a une illumination, « On rentre dans le port par marrée basse à porlaf’ ?? » Vindiou crétin on avait oublié la marrée didon. Alors on a attendu devant le port comme des marins d’eau de vaisselle. Le matage s’est bien passé mais Philémon est en stress car il a monté de nouvelles barre de flèche (maison) et ce serait chouette que ça tienne (mieux qu’avant !). Fin de parenthèse.

Nous nous avons eu un soutien absolument mémorable de Tiphaine et Maud pour la constitution d’une trousse de secours digne des plus grosses expé du K2 en hivernale. Avec en prime cours de suture et de plâtre !

Un aperçu de notre stock :

Nous avons été grandement aidé par de nombreuses personnes avant le départ et nous ne pouvons pas toutes les citer ici mais Merci du fond du cœur à Stan, Antoine, Laura, Tom, Manu, Karyn, Margaux, Chab', Martin et bien sûr Bilou et Sophie =), d’avoir participer à notre lancement dans cette belle aventure ! Après un an de préparatifs nous voilà sur le quai du départ, le moment tant attendu, tant redouté…La salade niçoise de sentiments.

Le départ fut retardé au 6 mars à 6h, première destination: Cherbourg.